Après une année 2011 difficile (-10,1% par rapport à l'année précédente), le chiffre d’affaires des
adhérents du Sitelesc (syndicat de la microélectronique) a atteint 5,616 milliards d'euros en 2012 (exportations incluses), en hausse de 1% par rapport à 2011, selon le rapport annuel 2012 de
l'organisation professionnelle. En 2012, les fabricants de semi-conducteurs ont vu leurs ventes augmenter de 3,5% à 3,933 milliards d'euros. Les activités associées ont, quant à elles, subi une
très forte baisse (-30,7%) avec un chiffre d'affaires de 183 M€ contre 264 M€ en 2011. Enfin, les équipementiers du secteur des semi-conducteurs ont réalisé des ventes de 1,5 milliard
d'euros.
Après un redressement notable en 2010 et son difficile maintien en 2011, le marché français des
semi-conducteurs a affiché un chiffre d’affaires de 1,67 milliard d'euros en 2012, en baisse de 2,5 % par rapport à 2011.
Malgré cette morosité ambiante, les ventes de circuits intégrés ont affiché en 2012 une croissance de 5,3%
par rapport à 2011, du fait notamment des bons résultats enregistrés depuis trois ans par les circuits micro qui augmentent leur part de marché (45,4% contre 40,4% en 2011).
Viennent ensuite les produits analogiques (21,9% de part de marché) dont le chiffre d’affaires s'est
s’élevé à 230 millions d'euros en 2012, en hausse continuelle depuis 2007, abstraction faite de l'année 2011. Même évolution pour les circuits logiques logiques (19,7% de part de marché) avec 207
millions d'euros en constante augmentation depuis 2006.
Enfin, les mémoires ont vu leur part de marché ramenée à 13% (16,5% en 2011) après deux années de
progression.
A contrario, les trois lignes de produits des semi-conducteurs discrets se sont trouvées directement
impactées par la crise depuis deux années consécutives, avec une baisse de 0,6% en 2012. Dans ce domaine, les chiffres d’affaires ont tous été en retrait par rapport à 2011. Seuls les capteurs et
les actionneurs ont vu leur part de marché augmenter (à 32,6%) au détriment des autres composants discrets (46,3%) bien que ceux-ci restent les plus représentatifs, et de l’optoelectronique dont
les ventes ont encore chuté de 21,1% en 2012 (ce produit représentait la moitié du marché en 2010).
En terme de marchés applicatifs, l'automobile reste leader du marché avec 26,6% de représentativité malgré
une conjoncture très difficile : les immatriculations de voitures neuves en France sont tombées sous la barre des 1,9 millions (niveau le plus bas depuis 1997) ce qui affecte fortement les
constructeurs français et les oblige à des restructurations, fermetures ou délocalisations des sites de production.
Le secteur Industriel et militaire-aéronautique se place toujours en seconde position (23,1% de
pénétration) et continue de croître (+0,8% en 2012) malgré le report des programmes de défense.
De bonnes performances ont été enregistrées dans les domaines du spatial et du médical. Les cartes à puce
(19,6% de part de marché) bénéficient du développement des marchés de l’identification, de l’insertion de puces sur les cartes bancaires et des tablettes. C’est le seul domaine qui enregistre une
augmentation, plus que respectable, sur l’année 2012, avec une hausse de 35,1%.
Les secteurs grand public et informatique (4,5% de part de marché) affichent leurs résultats les plus bas
depuis six ans (fin des PC et marché passant essentiellement par le canal de vente que représente la distribution). Situation identique pour les télécoms qui ne représentent plus que 1,5% du
marché en France.
Source : Electroniques